EN BREF
  • 📏 Le chiffre des 10 000 pas par jour est un mythe basé sur une légende urbaine japonaise.
  • 🔬 La science établit que le nombre optimal de pas quotidiens est d’environ 8 000, avec des variations selon l’âge.
  • 📊 Une méta-étude souligne que pour les plus de 60 ans, 7 000 pas suffisent à réduire significativement le risque de mortalité.
  • 🏃‍♂️ L’OMS recommande une approche axée sur la durée et l’intensité des activités physiques plutôt que sur un nombre fixe de pas.

Depuis des décennies, le chiffre magique de 10 000 pas quotidiens a été gravé dans l’imaginaire collectif comme la clé d’une vie saine. Popularisé par des fabricants de montres et de bracelets connectés, ce nombre est devenu une référence incontournable pour quiconque cherche à maintenir une activité physique régulière. Cependant, des études récentes remettent en question ce standard largement accepté, révélant que le concept des 10 000 pas n’est pas fondé sur des preuves scientifiques solides. Cette révélation bouleverse les idées reçues et suscite un intérêt croissant pour comprendre le nombre de pas réellement nécessaire pour optimiser notre santé.

Une légende urbaine devenue référence

En 1965, une société japonaise a introduit le podomètre Manpo-Kei, dont le nom se traduit par « mètre de 10 000 pas ». Ce chiffre, loin d’être choisi au hasard, était inspiré par le caractère japonais 万, qui ressemble à un homme marchant. Cette symbolique a suffi pour que le concept des 10 000 pas s’impose comme une référence mondiale en matière d’activité physique. Au fil du temps, ce chiffre est devenu une véritable légende urbaine, adoptée par la majorité des appareils de suivi d’activité. Cependant, la science a depuis remis en question cette norme, soulignant que les 10 000 pas n’ont aucun fondement scientifique. Une étude publiée dans le journal JAMA a révélé que le nombre optimal de pas quotidiens était en réalité d’environ 8 000. Au-delà de ce seuil, les bénéfices sur la santé deviennent modestes, suggérant que marcher davantage n’apporte pas de bénéfices supplémentaires significatifs.

Le mythe des 10 000 pas illustre parfaitement la manière dont une idée peut se propager et s’enraciner dans la culture populaire, même sans base scientifique solide. Cette prise de conscience incite à une réévaluation des normes actuelles en matière de santé et de bien-être, et nous pousse à repenser notre approche de l’activité physique quotidienne.

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Un nombre qui fluctue selon les âges

Les recherches récentes ne se contentent pas de réfuter le mythe des 10 000 pas, mais elles révèlent également que le nombre optimal de pas peut varier en fonction de l’âge. Selon une méta-étude publiée dans The Lancet, le nombre idéal de pas pour les personnes de plus de 60 ans est de 7 000 par jour. Cette conclusion résulte de l’analyse de 15 études couvrant une période de près de deux décennies, et impliquant plus de 47 000 adultes. Les résultats montrent que le risque de mortalité est réduit de 50% chez les seniors qui augmentent leur nombre de pas quotidiens de 3 000 à 7 000. Paradoxalement, atteindre 10 000 pas ne réduit pas significativement ce risque supplémentaire, bien que des avantages soient présents pour ceux marchant bien plus.

Pour les moins de 60 ans, le scénario est différent. L’étude montre que le risque de mortalité diminue jusqu’à environ 8 000 pas par jour. Passé ce seuil, marcher davantage pourrait même être contre-productif, augmentant légèrement le risque au lieu de le réduire. Ce constat remet en question l’idée largement répandue que plus de pas équivalent à une meilleure santé. En effet, il semble que l’optimisation des bénéfices de la marche se situe dans une fourchette bien précise, qui varie selon l’âge.

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L’OMS et les recommandations alternatives

Face à ces nouvelles données, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne se fie pas uniquement au nombre de pas pour évaluer l’activité physique. Au contraire, elle propose des recommandations basées sur la durée et l’intensité de l’activité physique. Pour les 18 à 64 ans, l’OMS recommande de pratiquer des activités physiques aérobies modérées pendant au moins 150 à 300 minutes par semaine, ou des activités intenses pendant 75 à 150 minutes. De plus, ils préconisent des activités de renforcement musculaire au moins deux jours par semaine.

Pour les plus de 64 ans, ces recommandations ne diffèrent pas grandement, soulignant que la marche reste une activité bénéfique pour la santé. Cependant, l’accent est mis sur l’importance de maintenir une activité physique régulière, plutôt que de se concentrer sur un nombre précis de pas. Cette approche globale encourage une diversité d’activités, permettant à chacun de trouver ce qui convient le mieux à ses capacités et à son style de vie.

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Les défis des objectifs chiffrés

Le problème majeur avec les objectifs chiffrés, comme le mythe des 10 000 pas, est qu’ils peuvent décourager ceux qui ne parviennent pas à les atteindre. En effet, se fixer un nombre précis de pas comme objectif peut être intimidant et démoralisant pour ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas y parvenir régulièrement. Les études montrent que, bien que la marche soit bénéfique, la pression de devoir atteindre un certain nombre de pas peut être contre-productive.

@drmichelcymes

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Il est crucial de reconnaître que chacun a des capacités physiques différentes et que la santé ne se résume pas à un chiffre. Il est important de promouvoir une activité physique qui tient compte des besoins et des capacités individuelles, plutôt que de se concentrer sur des normes arbitraires. Encourager une approche flexible et personnalisée de l’activité physique peut aider à améliorer la santé globale de la population, tout en réduisant le stress lié à l’atteinte d’objectifs chiffrés.

Réévaluer notre relation à l’activité physique

Ces découvertes nous invitent à réévaluer notre relation à l’activité physique et à la façon dont nous mesurons notre santé. Plutôt que de nous concentrer sur un nombre fixe de pas, il est peut-être temps de penser à l’activité physique de manière plus holistique. Cela inclut la diversité des activités pratiquées, l’intensité et la durée de celles-ci, ainsi que leur impact sur notre bien-être mental et émotionnel.

En fin de compte, la marche reste une activité accessible et bénéfique, mais elle ne doit pas être notre seul indicateur de santé. Une approche plus nuancée et personnalisée peut être plus efficace pour améliorer et maintenir notre santé à long terme. En adoptant cette perspective, nous pouvons encourager des habitudes saines qui s’adaptent à notre mode de vie et à nos besoins individuels.

En conclusion, la remise en question du mythe des 10 000 pas offre une opportunité précieuse de repenser nos pratiques en matière de santé et de bien-être. Plutôt que de nous fier aveuglément à des chiffres arbitraires, comment pouvons-nous intégrer ces nouvelles connaissances pour développer une approche plus équilibrée et personnalisée de l’activité physique ?

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Jessica, diplômée en Communication et Médias de Sciences Po, met à profit dix ans d'expérience en management et production de contenu pour inspirer et informer. Passionnée par la décoration et le design, elle partage des idées créatives et des conseils pratiques avec expertise et élégance. Contact : [email protected]

4 commentaires
  1. emilietrésor le

    Qu’en est-il pour ceux qui pratiquent déjà des activités physiques intenses ? Les pas comptent-ils vraiment ? 🤔

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